L’histoire de l’ île

Préhistoire & Antiquité

L’île est habitée depuis le Néolithique (V ème siècle avant notre ère) et sa cité préhistorique, qui remonte à l’âge du bronze, était habitée par un peuple d’une culture identique à celle des minoens de Crète.

Ce peuple habitait sur une grande île ronde “Stroggyli” (en grec la ronde)-qui avait plus précisément, la forme d’un anneau presque continu- avec une altitude de plus de 1500 mètres et une Caldeira beaucoup plus petite que celle d’aujourd’hui. Les gens cultivaient la terre fertile et menaient une vie dans l’abondance.

 

Dans la cité préhistorique d’Akrotiri, les fouilles des archéologues démontrent que les habitants de cette époque-là vivaient dans une ville avec des infrastructures urbaines impressionnantes, habitaient des maisons de plusieurs étages avec des meubles bien décorés, de grandes fenêtres, des toilettes, des réseaux d’égouts, des ateliers d’artisanat au rez-de-chaussée. Leur ville avait un grand port, les gens voyageaient beaucoup et leur relation avec la Crète minoenne était très forte.

 

Les habitants de l’île étaient des artistes talentueux et ils s’occupaient de la céramique, de la peinture, de la métallurgie, de la création des bijoux raffinés et du commerce. Ils avaient aussi, une sorte d’écriture et une vie culturelle importante, avec des cérémonies religieuses, des événements sportifs et des fêtes.

L’excellent état de conservation de leurs bâtiments et les fresques qui décoraient les murs, témoignent leur force économique, leur niveau de vie extrêmement élevé et leur civilisation florissante.

Ce peuple préhistorique a quitté l’île juste avant l’éruption colossale (après une série des signes qui les ont prévenus) mais il n’avait pas pu revenir après la catastrophe.

Au moment de l’éruption minoenne (vers 1650 av. notre ère) la partie centrale de l’île s’est effondrée. La cité préhistorique a été complètement recouverte des cendres. Après cet événement de dimensions bibliques, la forme de l’île n’était plus ronde. Santorin et Thirassia sont les vestiges de l’ancienne île submergée et les bords de l’ancien cratère.

D’où vient le nom Thera?

Après les Phéniciens, les nouveaux occupants étaient les Doriens qui avaient en tête le roi de Sparte, Théras. Eux, ils se sont installés au sommet de Mesa Vouno (montagne qui sépare Kamari de Perissa), loin des pirates qui leur menaçaient. Eux, ils ont nommé l’île Théra. Aujourd’hui, il y a les vestiges de leur ville, au site archéologique de l’Ancienne Théra. Cette ville était habitée au 8ème siècle avant notre ère. Il y avait des bâtiments publiques, un théâtre, des temples et les résidences, un réseau routier et des sanctuaires.

Occupation Vénitienne

Bouleversements politiques- occupation Vénitienne – l’île prend le nom Santorin.

Après les Doriens, l’île passe à la confédération Athénienne, par la suite, passe dans les mains des Ptolémées d’Egypte, et après la conquête de Constantinople par les Romains en 1204, les Cyclades passent aux Vénitiens et lors de leur occupation le nom de l’île change en Santorin. En l’honneur de Santa Irini des chrétiens. Les Francs s’y sont installés aussi.

Vénitiens et Francs choisissent le plus haut point des falaises, le village Imerovigli, pour leur observatoire et crée leur cité fortifiée sur Skaros. Aujourd’hui cette cité est démolie à cause des raisons naturelles. Les orthodoxes et les catholiques cohabitent, bâtissent leurs églises et pratiquent leurs rites. L’héritage du passé est présent au centre de la capitale où il y a deux cathédrales, une orthodoxe et une catholique.

Progressivement les Romains et les Byzantins perdent des régions grecques et en 1579 Santorin fait partie de l’empire ottomane qui gagne du terrain. Cependant, les Vénitiens continuaient à être très puissants et la souveraineté turque a souvent été mise à mal par les Vénitiens. Santorin bénéficiait alors d’une certaine autonomie.

La Grèce lançait la guerre d’indépendance en 1821 et avec le traité de Londres en 1840, Santorin a été annexée au nouvel état indépendant grec

La bourgade de Fira devient capitale en 1835

La première capitale Skaros est détruite à cause des raisons naturelles et la bourgade de Fira est devenue la capitale de l’île. A contrebas de Fira, le port “Ormos”, qui signifie la conque, servait d’embarcadère. La connexion entre port et ville, se faisait par les 589 marches à l’aide des ânes.

L'histoire récente

1950, la dernière éruption de Nea Kameni

La dernière éruption volcanique a eu lieu en 1950. Elle était très faible. Elle a produit un petit dôme de lave. Le volcan reste actif mais en sommeil et depuis cette dernière éruption, le volcan est toujours surveillé par les scientifiques.

1956, le grand séisme

Le 9 juillet 1956, le jour de la fête orthodoxe de Saint Pagkratios, a eu lieu le grand tremblement de terre de 7.8 sur l’échelle de Richter. Pour l’Europe, c’est le tremblement de terre le plus violent du 20ème siècle.

Ce séisme a provoqué la mort de 48 personnes. Plus de 200 personnes ont été blessées et 2000 bâtiments ont été détruits. La plupart des habitants faisaient des travaux agricoles c’est pourquoi ils se sont sauvés. Néanmoins,  des villages entiers ont été abandonnés et une grande partie de la population a quitté Santorin pour démarrer une nouvelle vie plus prospère, ailleurs. Les investisseurs grecs, qui ont évalué le potentiel touristique, ont restauré plusieurs bâtiments détruits.

Santorin renait, encore une fois, de ses cendres.

En mai 1967, le premier coup de pioche marque le début des fouilles qui ont révélé la cité préhistorique.

Spyridon Marinatos, professeur d’archéologie de l’Université d’Athènes, était le chef de ce grand projet. Il a réussi à s’orienter correctement et à découvrir cette ville d’importance majeure pour la compréhension du monde préhistorique. Christos Doumas était son assistant. Après la mort de Marinatos en 1974, Doumas a pris la responsabilité du projet et il continue les fouilles, avec son équipe, jusqu’à maintenant.

En 1972, Santorin ouvre ses portes au monde entier.

Santorin est prête à changer. En 1972, a débuté l’activité de l’aéroport qui est à la fois un aéroport civil et une base aérienne militaire.